samedi 15 décembre 2018

Surtout plus de crèche à Noël

Béziers, une ville sinistrée qui veut retrouver ses belles heures passées
Certainement pas au goût de ceux qui s'enrichissent sur la misère


Alors que depuis un mois, la France ne vit plus qu'au rythme que lui imposent les Gilets Jaunes, certaines polémiques ringardes continuent d'avoir la vie dure. Car, même si l'immense majorité des nos concitoyens s'en contrefiche totalement, il reste une minorité d'activistes pour qui la réalité des choses importe moins que l'illusion de l'au-delà. Ces gens là, ce sont les fonctionnaires de la religion qui, pour justifier leurs émoluments, ne désarment jamais, par peur de voir contestée leur domination sur les âmes.

Les enfants, la crèche est finie, comme la
récré.
Circulez, y a plus rien à voir.
On se croirait ainsi revenu aux mauvaises heures de l’anticléricalisme. Peut-être aurait-on cru trop vite qu’avec le temps, les querelles qui avaient agité la France calottine à droite et maçonnique à gauche se seraient éteintes d’elles-mêmes faute de combattants. Et bien non, la paix des braves reste un mythe au pays où l’on se jette des anathèmes au nom de n’importe quoi. 

A Béziers, la mairie a installé une crèche (d’ailleurs très couleur locale dans l’esprit santonnier outre-Rhône) dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville. La crèche, tout le monde connaît. Elle berce nos souvenirs d'enfance, elle est même indissociable de notre patrimoine culturel depuis au moins 800 ans. Elle symbolise la fête de Noël entre le sapin enguirlandé et les cadeaux pour les enfants. Mais aujourd'hui, le symbole qui émerveille bambins et bambines depuis des générations est devenu un outrage aux yeux des Pères Fouettards enturbannés. Pour ces gardiens de la justice divine, la crèche est perçue comme un Sacrilège, une atteinte à la sacro-sainte laïcité, un trouble à l’ordre public, un crime de lèse-religion. 

La Préfecture du 34 a vite été alertée par des associations cultuelles dénonçant un prosélytisme chrétien intolérable. L’idée de Noël étant à elle seule un camouflet pour quelques instances religieuses influentes à travers la ville de Béziers, l’installation d’une crèche ne pouvait que susciter la polémique, mieux l’indignation.

La crèche, un prosélytisme intolérable. Ces figurines ressemblent pourtant les
Gilets Jaunes
A l’arrivée, la justice a tranché par veulerie. Le maire croyait peut-être jouir impunément de la légitimité que lui avait offert ses électeurs. Il a péché par naïveté. Les autorités viennent de sanctionner ce qu'elles considèrent comme une atteinte directe à la paix sociale. La mairie de Béziers se voit condamner à détruire la crèche dans les 48 heures, sous peine d'une astreinte de 2000 Euros par jour. Juste pour une crèche, c'est du délire total. Il est vrai qu’en ces temps où la violence est devenue la norme, la naissance de l’Enfant Jésus aurait pu mettre encore plus d’huile sur le feu. Interdire une crèche, un décor en carton-pâte de maisons qui rappellent nos villages occitans, de personnages de terre cuite qui rappellent nos paysans de jadis, quelle provocation, en effet ! Jetons vite un voile sur cette incitation à l’hérésie. Le voile….ah ! oui, le voile......

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