Catastrophe de Gênes : il faut que le drame arrive pour
réveiller enfin les consciences sur l’incurie des responsables politiques passés
et présents. M. Matteo Salvini, la « grande gueule » du gouvernement, sachant
que la meilleure défense est l’attaque a tout de suite cherché un bouc-
émissaire. Il s’en est pris, sans attendre, à l’Union Européenne, responsable, selon lui, de tous les malheurs de l’Italie, ben voyons ! toujours la paille dans
l’œil du voisin ! Il s’en est pris,
bien sûr, aux entreprises privées qui ont la concession de l’autoroute A10 dont
dépend le Pont Morandi. Pardi ! Bouc-émissaire par excellence, la famille
Benetton en sa qualité d’actionnaire majoritaire, elle qui n’a jamais caché son
antipathie pour les populistes mussoliniens de la Ligue.
M. Di Maïo s'en remet, de
son côté, à l’Etat pompeusement paré de vertu, seul rempart contre les escrocs qui se sont
gavés de l’argent du contribuable et n’on rien fait. Facile, trop facile !
Mais on n’en est pas à un paradoxe près. Les dirigeants actuels n’ont-ils pas été
les premiers à contester l’urgente nécessité d’adapter les infrastructures
routières à la croissance exponentielle du trafic.
Pour eux, tout allait bien,
si bien même que M. Beppe Grillo, en personne, avait, avec force voix, traité
de foutaise le projet de créer à Gênes une nouvelle rocade pour désengorger le
Pont Morandi, pourtant jugé vétuste et dangereux. Raillant les rapports
alarmistes des ingénieurs, il s’était fendu d’un tonitruant « le pont en a
encore pour 100 ans ! », c’était il y a 4 ans. Encore une erreur de
casting ! La suffisance de l’actuelle gouvernance italienne n’a d’égale
que son arrogance. Elle n’ira certainement pas loin mais que de dégâts
aura-t-elle commis en attendant.
Présidence d’Air France : l’intersyndicale ne voulait
pas d’un étranger comme président, c’est fichu. Le nouveau PDG a Cette compagnie veut
disparaître et souhaite que son homélie funèbre soit prononcée en français.
Parti comme c’est, il n’y aura de toute façon pas grand monde. à l’enterrement.
Marseille : la
croisière ne s’amuse plus. Il est dit que tous les élus du jadis rutilant parti
à la rose qui avait hérité de l’aura de Gaston Deferre auront bu le calice
jusqu’à la lie. A la trappe Jean-Noël Guérini, Sylvie Andrieu, à la retraite
Eugène Caselli, Marie-Arlette Carlotti et Patrick Menucci dont on se demande
s’ils reviendront jamais un jour. Henri Jibrayel, la chevelure bouclée
blanchissante, figure emblématique de la gauche des Quartiers Nord, le dernier
des éléphants de la Canebière, est appelé à la barre des accusés pour un
système de financement bigrement tordu mis en place au profit de son prolixe
parti. La camarade Sylvie a payé pour des faits similaires mais la leçon n’a
pas servi. Et voilà qu’entre temps c’est le siège historique de la Rue
Montgrand, le Solférino de Marseille qu’il a fallu vendre à la hâte.
Au milieu de cette dégringolade, de cet acharnement du sort digne d’une tragi-comédie antique, la gauche marseillaise incrédule a, qui plus est, vu, malgré le poids de son histoire, malgré son ancrage local, ses terres investies par un « estranger », un certain Jean-Luc Mélenchon, notable reconnu de la politique mais jusque-là élu de la banlieue parisienne. Sauf que ce Parisien, à peine acquis à la tribune Ganay, à la soupe de favouilles et aux chichi-frégis lui a siphonné en moins de deux son électorat. Le camouflet absolu ! Son mouvement, la France Insoumise, à l’aise dans ce qui fut par le passé la ville rebelle aux velléités du pouvoir absolutiste, à présent championne de la cause anticapitaliste, démocratique et populaire autant qu’ont pu l’être les dictatures castriste et chaviste a eu raison du Vieux Port : à en faire perdre ses bras à Belsunce. Ne reste donc plus que Samia Ghali, qui fait de la résistance dans le 15ème et qu’on lui laisse bien volontiers tant ce territoire n’est déjà plus Marseille mais plutôt Al Waran, Annaba ou un bled quelque part entre Irak et Syrie.
Ce n’est pas là que va se jouer l’avenir de la ville mais au sud de la Canebière et à l’est du Jarret. Le PS en cendres ne sera bientôt plus qu’à disperser au Jardin du Souvenir….Les Muselier, Vassal, Castaner et autre Mélenchon l’ont bien compris.
Au milieu de cette dégringolade, de cet acharnement du sort digne d’une tragi-comédie antique, la gauche marseillaise incrédule a, qui plus est, vu, malgré le poids de son histoire, malgré son ancrage local, ses terres investies par un « estranger », un certain Jean-Luc Mélenchon, notable reconnu de la politique mais jusque-là élu de la banlieue parisienne. Sauf que ce Parisien, à peine acquis à la tribune Ganay, à la soupe de favouilles et aux chichi-frégis lui a siphonné en moins de deux son électorat. Le camouflet absolu ! Son mouvement, la France Insoumise, à l’aise dans ce qui fut par le passé la ville rebelle aux velléités du pouvoir absolutiste, à présent championne de la cause anticapitaliste, démocratique et populaire autant qu’ont pu l’être les dictatures castriste et chaviste a eu raison du Vieux Port : à en faire perdre ses bras à Belsunce. Ne reste donc plus que Samia Ghali, qui fait de la résistance dans le 15ème et qu’on lui laisse bien volontiers tant ce territoire n’est déjà plus Marseille mais plutôt Al Waran, Annaba ou un bled quelque part entre Irak et Syrie.
Ce n’est pas là que va se jouer l’avenir de la ville mais au sud de la Canebière et à l’est du Jarret. Le PS en cendres ne sera bientôt plus qu’à disperser au Jardin du Souvenir….Les Muselier, Vassal, Castaner et autre Mélenchon l’ont bien compris.
C’était pourtant bien la rue Montgrand, mais ça, c’était
avant.
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