vendredi 8 mars 2019

L'ONU tape du poing sur la police

Arc de Triomphe 1er décembre
Les forces de l'ordre sont débordées
La France dans le collimateur du Comité de Défense des Droits de l’Homme ! Rien que cela. Cette instance de l’ONU reproche aux autorités françaises un emploi disproportionné de la force face aux manifestations.
Visiblement inspiré par l’hyper-médiatisation du mouvement des Gilets Jaunes et des violences que celui-ci nourrit tous les samedis à l’occasion de ses «Actes » successifs, l’ONU réclame une enquête approfondie.
Il n’est pas banal de porter de telles accusations contre l'exécutif français, surtout lorsqu'il s'agît d'en faire l'amalgame avec de régimes autoritaires avérés dont on sait de quelle manière ils traitent leurs populations, experts qu'ils sont en matière d'emprisonnements arbitraires, de menaces, de privations, de disparitions et d'exécutions. Des dictateurs jusque-là en délicatesse avec les humanitaires ont de quoi se réjouir de la légitimité que leur accorde à présent l’ONU en considérant que les méthodes de gouvernance de la France ne sont guère différentes des leurs.

Les Nations Unies semblent vouloir répondre à certaines accusations de laxisme vis-à-vis de pays comme la Syrie, la Birmanie ou surtout la Chine en mettant une démocratie au pilori, assimilant des opérations de maintien de l'ordre à un glissement vers un régime arbitraire, constituant une menace grave pour les libertés. Si c'est vraiment cela, les Ouighours du Xin-Jiang doivent se sentir encore plus abandonnés. La liste est, effectivement, longue des pays où la répression est systématique envers les oppositions, même pacifistes. Des pays où le droit même de manifester est interdit.,

Pas de quartier, pas de pitié
Message des Gilets Jaunes à la police
On entend déjà sur les bancs de l’Assemblée et dans les débats télévisés les représentants de la France Insoumise ou du Rassemblement Nationale se gausser d’avoir eu raison de dénoncer la dérive totalitaire de Macron et du gouvernement. On les voit se mêler aux manifestants, le doigt sur le smartphone, prêts à filmer la moindre admonestation pour la diffuser illico sur les chaines d’info. A force d’en rajouter, la plupart du temps dans le sens de la protestation, la mayonnaise a fini par prendre dans les allées feutrées de l'ONU. C’est peut-être oublier un peu vite les premières démonstrations des Gilets Jaunes au cours desquelles les forces de l’ordre, préparées comme à l’habitude à des défilés façon CGT, de style bon enfant, craignant en priorité des éléments externes venus pour "se payer du flic", ont été totalement submergées par le déferlement de haine affiché par ceux venus s'offrir la "tête à Macron". Qui a oublié les images de l’Arc de Triomphe saccagé, des Champs Elysées dévastés. Jusqu’où serions-nous allés dans le chaos si la police avait continué à reculer ? Certains ont alors pensé que la popularité dont bénéficiait les Gilets Jaunes au sein de l’opinion les autoriserait à tout. Mais, contrairement à ceux, de gauche comme de droite, qui s’étaient empressés de crier victoire, le Président n’a pas fui à l’étranger, le pouvoir n’a pas cédé, décidant, au contraire, de reprendre les choses en main.
La colère, une bonne excuse pour casser du Macron,
du Castaner, de LaREM

Mouvement atypique s’il en est, celui des Gilets Jaunes aura marqué par sa versatilité, son imprévisibilité, son affranchissement des règles démocratiques classiques, mettant dans l’embarras des services d’ordre habitués à réguler et encadrer, n’intervenant souvent qu’en fin de cortège pour neutraliser les bandes de casseurs habituels.
Peut-être y a -t-il eu au sein des Gilets Jaunes, l’expression d’une colère sincère mais leur absence de méthode et d’organisation a vite dégénéré vers  les excès de ce qu’on appelle des mouvements de foule, animés par une haine débridée et un élan destructeur. De là, d’inévitables débordements. Il y a quelques mois a été publié « La Peur A Changé De Camp » un ouvrage signé Frédéric Ploquin, journaliste spécialiste des milieux de la police. Il y raconte l’absence de moyens, la désertion de la hiérarchie face à un quotidien de plus en plus éprouvant, un rapport sans cesse tendu entre les policiers et les délinquants des quartiers qui se font une fierté de casser du flic. Or, voilà qu’en peu de temps, c’est la police qui a été mise en accusation pour une utilisation disproportionnée de la force. On y a réactualisé la litanie véhiculée par les mouvements d’ultra-gauche du style « Un bon flic est un flic mort », « Tout le monde déteste la police » ou encore «Le poulet, on le préfère grillé ». On a pu ressortir pour l’occasion les vieux slogans de mai 68, le bon temps où l’on scandait « CRS S S ! Etudiants, diants, diants ! ».

Et tous les samedis,on recommence.
Le grand défouloir pour certains, la lassitude pour le plus grand nombre
Le souvenir des saccages du 1er décembre a marqué les esprits tant par l’importance des dégradations que par l’incapacité des forces de l’ordre à empêcher les exactions. On a même cru un moment à l’insurrection, voire au déclenchement d’un guerre civile. Passé l’état de sidération, l’Etat a quand même repris ses droits. La stratégie mise par la suite en place par le Ministère de l’Intérieur n’a malheureusement pas réussi à calmer des esprits disposés à en découdre, surtout après avoir compris que Macron avait lâché des milliards d’Euros grâce la violence. Poussés à continuer pour en obtenir davantage, les animateurs du mouvement ont décidé de répéter leurs actions tous les samedis, avec plus ou moins de succès mais en recourant toujours à la violence. 
Et quand on sème la tempête, quand on se sert de la violence comme d’une monnaie d’échange, comment ne pas s’attendre quelque part à recevoir en retour la réponse du berger à la bergère. Facile alors quand sont lancées les grenades lacrymogènes de se faire passer pour de gentils badauds venus descendre les Champs Elysées avec les bambins. Les rassemblements plus ou moins déclarés et donc plus ou moins autorisés ont continué à s’enchaîner les samedis, avant parfois de se déchaîner selon la nature des mots d’ordre, faisant à chaque fois craindre le pire. Le pire ne s’est pourtant pas produit, n’en déplaise à certains politiques qui auraient bien espéré des morts, histoire d’avoir enfin les bons arguments pour faire tomber le gouvernement.

On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.
Souvenons-nous simplement que le 20 juin 1907, une manifestation des vignerons
 fait 5 morts rien qu'à Narbonne, tués par les militaires aux ordres du 
Ministère de L'Intérieur.
Les morts manquent à certains, visiblement
Des blessés, il y en a eu du fait des armes de dispersion. En accusation, le LBD, lanceur de balles de défense, responsable de mutilations, de blessures effectivement insupportables, au-delà en effet de ce qui est acceptable sans pour autant pouvoir parler de scène de guerre. On n'est pas à Alep ni à Mossoul. Sans vouloir jouer les cyniques, quand on casse un vase en porcelaine, il ne faut pas s’étonner d’en recevoir des éclats. D’aucuns s’empresseront de dire que la police est de nature perverse et qu’elle abuse avec délectation des armes à sa disposition. Rappelons toutefois que la mort de Rémi Fraisse à Sivens, suite à un tir malencontreux de grenade, a constitué pour les autorités un tel traumatisme qu’il sert de fond d’écran à toutes les interventions des forces de l’ordre. La mort d’un manifestant serait effectivement pour le pouvoir un réel cataclysme. Il suffit déjà de voir avec quelle indécence, les Gilets Jaunes ont réussi à faire croire que les personnes ayant perdu la vie dans des accidents aux ronds-points qu’ils occupaient, avaient été tués à cause du gouvernement.

Hommage aux victimes du mouvement des Gilets Jaunes
Voilà ce qu'il arrive quand on bloque les ronds-points
Que les vrais coupables aient le courage de se désigner
Non, la police n’abuse pas de son devoir de maintien de l’ordre, fût-il légitime, même si on dénombre des blessés. Le LBD est, en revanche, une arme discutable, ne le nions pas. Les blessures au visage ou la perte pour certains d’un œil suite à un tir de projectile ne sont pas sans questionner dès lors que les dégâts humains qui en résultent sont hors de proportion. On reproche à ceux qui sont équipés de ces lanceurs un manque de formation, une précipitation dans la réaction voire une absence de maîtrise. C’est effectivement possible dans des cas extrêmes même s’il paraît douteux que des professionnels surentraînés se comportent en fait comme des amateurs. 
La police peut, certes, se rendre coupable d’un surcroît de violence dans la réponse à la provocation mais force est d’admettre qu’il y a eu de la part des Gilets Jaunes, tout au moins les plus radicaux, une volonté de se mesurer physiquement aux forces de l’ordre, animés d’une agressivité peu coutumière. Il serait donc raisonnable de ne pas trop excuser les uns tout en ne blâmant pas nécessairement les autres. 
En Russie, on ne badine pas avec les manifestants
Une méthode coup de poing qui semble pourtant séduire certains
de nos politiques
Tous les samedis, c’est à présent la même histoire : des rassemblements orchestrés par l’intermédiaire de Facebook annoncés chaque fois comme le jour du grand soir où l’on invite tout le monde et au final n’importe qui. Et tous les samedis, les manifestations se terminent par de la casse, des dégradations, des feux de poubelles, des vitrines explosées et bien sûr des jets de grenades lacrymogènes et de LBD, censés contenir les violences et disperser les agitateurs. Or, il y a toujours au milieu des échauffourées quelques curieux munis d’un smartphone qui désireux d’être au plus près de l’action, histoire de faire le buzz sur Twitter ou YouTube, se font prendre en flagrant délit d’imprudence. Est-ce que tout cela vaut un procès de la part de l’ONU ?

On aimerait que la vénérable institution se montre aussi tatillonne pour d’autres pays curieusement épargnés bien qu’ils ne se gênent pas pour user de méthodes autrement répressives pour disperser les manifestations, n’hésitant pas à tirer à balles réelles. On y compte à chaque fois des morts.  

La France déjà mise à l'index par l'ONU pour entrave à la liberté religieuse
On ne doit pas avoir la même définition de la liberté.
Il est temps qu'on cesse de se voile la face !
Ce n’est pas la première fois que l’ONU montre la France du doigt. Il y a quelques semaines encore,  notre pays a été critiqué pour son attitude vis-à-vis du voile islamique, jugeant que sa réglementation constituait une entrave au libre exercice de la religion. On rêve ! La France, un pays laïque, champion de la liberté religieuse, se faire rabrouer de cette façon, c’est un comble. Le Comité de Défense des Droits de l’Homme aurait mieux fait dans cette affaire de se préoccuper des Droits de la Femme. Le voile n’est pas une liberté mais une servitude. L’apôtre Paul dont l’enseignement constitue le fondement de la théologie chrétienne n’a-t-il pas déclaré « Si la femme ne porte pas de voile, qu’elle se fasse tondre ». Tout est dit.

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