Qu'est-ce qui s'est passé? Rien de grave, il n'avait qu'à pas se trouver sur la route des Gilets Jaunes. Et qui va payer? Vous, bien sûr. Ceux qui ont fait ça sont tous insolvables. |
Pas de député ! Pas de président ! Voilà ce que les Gilets Jaunes ou les paramilitaires masqués qui viennent s'ajouter à leurs rangs ont inscrit sur les murs de la permanence du député du Mans, Damien Pichereau. Damien Pichereau, un fils de paysans, juste titulaire d’un baccalauréat, représentant de commerce, député depuis 2017 comme beaucoup de gens de la société civile qui sans appartenir à l’élite ni à la bourgeoisie se sont lancés en politique avec l’espoir de contribuer à la modernisation de la France. Seulement voilà, le fait qu’il ait été élu fait de lui, selon la nouvelle norme imposée par les Gilets Jaunes, un ennemi du peuple et un pourri à abattre.
Ces gens là sont décidément tombés dans une forme de délire narcissique à tendance paranoïaque. Il est tout juste temps que ce cauchemar s’arrête et que le pays reprenne sa marche. Plus la pratique du chaos va crescendo, moins elle séduit la foule. Elle a aussi lassé l'opinion qui juge qu'il est temps, à présent de remiser les gilets au clou. Les désertions dans les rangs du mouvement montrent bien qu'ils sont nombreux à s'être rendu compte des dérives dangereuses du discours d’aujourd’hui, bien loin de ce qu'il était à l'origine.
Christophe Chalençon : "on a des paramilitaires prêts à s'emparer du pouvoir!" |
Il en est un autre, Eric Drouet, un leader si sûr de la médiatisation dont il jouit auprès des réseaux sociaux grâce à ses vidéos à l’adresse des petits cerveaux, qu’il n’a de cesse d’appeler au soulèvement général. Il s’est même plaint dans un de ses derniers tweets de la mollesse de ses partisans, insistant sur l’urgence de destituer Macron.
Il y a aussi Maxime Nicolle, aka « Fly Rider » (mdr) qui, après avoir appelé à prendre les armes joue à présent les « chochottes » en portant plainte parce qu’il ne pourrait plus manifester. Il y a vraiment de quoi rêver. Qu’il aille voir ailleurs comment ça se passe quand on en appelle à la violence.
Au moment où des dizaines d’élus sont menacés de mort, voient leurs maisons taguées d’insultes, dégradées ou en partie incendiées, ce sont ceux-là mêmes qui ont mis le feu aux poudres qui vont maintenant se plaindre qu’on les empêche de déverser le chaos. Et ne voilà-t-il pas que la France Insoumise, si empressée de comprendre qu’on puisse réclamer la tête de Macron, chose, selon elle, des plus légitimes s'agissant d'un vulgaire imposteur, persiste et signe demandant, à, présent, que l'on accorde le pardon aux coupables.
Ivres de la violence auxquels ils s'adonnent avec une forme de délectation, nourris de l'arrogance que leur permet l'effet de meute, les Gilets Jaunes sont devenus la parfaite illustration d’un mouvement néofasciste composite se reconnaissant au gré du vent dans les discours d’ultra-droite ou d’ultra-gauche, considérant la démocratie comme un mal à conjurer. Il est nécessaire selon eux d’éliminer (physiquement si nécessaire) tous les élus afin de les remplacer par une gouvernance directe du peuple, entendons-nous, de représentants choisis à main levée, dans leur ensemble les figures de proue de l’insurrection ou les plus conformes à l’idéologie qu’ils revendiquent.
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la "parka" jaune, histoire de prendre un peu de hauteur |
P.S. Les Gilets Jaunes étaient 41 000 à manifester en France le 16 février tandis qu'ils sont 4 000 000 de Français à partir faire du ski pour les vacances. C’est bien là le paradoxe.
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