Sivens morne vallon, une ZAD pour rien |
La mort accidentelle de Rémy Fraisse à Sivens lors d’une confrontation dans les espaces perdus du Tarn entre militants écolo-altermondialistes et gendarmes mobiles, qualifiée opportunément d’"assassinat" par les idéologues de la gauche radicale cristallise depuis cette époque toutes les stratégies des responsables du maintien de l’ordre.
La consigne : surtout pas de blessés, surtout aucun mort tant les
réseaux sociaux, si prompts à dégainer leur venin, y trouveraient un relais
pour dénoncer la férocité du gouvernement et justifier ses propres exactions.
Conscient des condamnations sans appel dont il serait inévitablement l’objet en
cas de débordement, le Ministère de l’Intérieur s’efforce de modérer jusqu’à
l’indigence les interventions des gendarmes et autres CRS, de prendre garde à
temporiser toute violence intempestive, limitant à la portion congrue les jets
de grenades, jouant surtout sur la pression du nombre et la persuasion. Il est
évident que cette façon d’agir peu anodine a de quoi déboussoler tous ceux qui
espéreraient une confrontation musclée voire sanglante. Pas de chance, du sang,
il n’y en a pas ou très peu.
Un ordre : éviter tout affrontement, éviter les violences |
C’est le monde à l’envers. Sans s’attarder sur les évacuations de
facultés bloquées par une poignée d’activistes naïfs, moins préoccupés par leur
réussite aux examens que par l’urgence de prendre le pouvoir, aiguillonnés par
des représentants de la France Insoumise, prompts à surenchérir sur la
"violence inouïe" dont ont fait preuve des forces surarmées pour
déloger au petit jour quelques gentils bloqueurs, reconnaissons tout de même, à
moins de faire preuve d’une absolue mauvaise foi, que l’opération de Notre Dame
des Landes a été rondement menée.
La seule décision raisonnable après des décennies d'atermoiements. Le gouvernement a tenu son engagement,n'en déplaise à ceux qui espéraient des larmes et du sang |
On attendait une guerre ouverte, des blessés, des morts, et bien
rien. Même si tout n’est pas réglé, le pire a été évité, au grand dam de
certains.
La semaine dernière, les salles où devaient se dérouler des
examens ont été bloquées par des étudiants manifestement sans soucis financiers
qui, surs d’échouer à leurs partiels, ont trouvé que ce moyen leur permettrait
d’échapper à la sanction, soutenus par une poignée de cheminots et de postiers
désœuvrés venus là pour narguer, eux qui ont la garantie de l’emploi, des
jeunes désemparés, inquiets à juste titre pour leur propre avenir.
Tolbiac, de drôle d'étudiants sortis tout droit d'un épisode de "Hunger Games" |
Le député Eric Coquerel ne s’y est pas trompé, venu en renfort
pour empêcher les étudiants d’étudier, lui, un élu de la République, un
représentant de la nation. Il y a certainement eu tromperie car on ne doit pas
parler de la même république. A l’instar de son gourou marseillais qui s'émeut
à présent de la disparition de l’Allemagne de l’Est, n'afficherait-il pas une
certaine nostalgie pour les régimes populaires et démocratiques satellites de
feue l’Union Soviétique. Il a tenté de faire le buzz en s’estimant victime de
violences policières délibérées, prétendant même avoir été volontairement gazé,
eh ! oui, gazé, comme au temps des nazis. Cela a fait pschitt!!
La convergence des "dupes", quand les futurs sans emploi soutiennent les emplois à vie Les Services Publics, une épine dans le pied des Français, à réformer avant que la gangrène ne gagne |
Force
est de constater que Mai 2018, ça ne marche pas. Les temps ont changé,
terriblement changé, fini l'époque où l'on saluait la victoire d'Israël au
cours de la Guerre des 6 Jours. Le Che n'est désormais qu'une illisible
sérigraphie sur un T-shirt, tandis que Lénine, Staline, Mao ou encore Castro
ont tous transformé l'enchantement des premiers jours en vrais cauchemars.
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